Billets doux-amers de Téhéran – Novembre 2011

Les Britaniques, je t´aime, moi non plus

On ne sait pas comment s'y prendre avec les autorités britanniques.

Il faut savoir que les Britanniques (les anglais)* sont les ennemis jurés de l'Iran depuis plus de 100 ans, bien que l'Iran n'ait jamais été colonisé ou même sous protectorat.

Néanmoins la suspicion envers eux meure depuis qu'ils ont envahi le Smeure depuis qu'ils ont envahi le Sud de l'Iran et ont exploité le pétrole et en ont tiré un profit honteux. Avant que le héros national de l'Iran moderne, le Docteur Mossadegh, n'ait nationalisé cette ressource naturelle qui fait encore aujourd'hui le bonheur et le malheur du peuple iranien.

La dernière astuce des Iraniens pour agacer les Britanniques est l'abattage d'une centaine d'arbres dans l'immense et magnifique jardin de l'ambassade britannique à Téhéran.

Trois cents dix arbres, dont plusieurs dizaines de centenaires, ont été abattus sans autorisation. Et la réponse de l'ambassade qui justifie leur abattage à cause des conditions météo et aux tempêtes ne convainc personne de sensé.

Le combat sur les mers, devant la Cour Internationale de la Haye à l’époque de la nationalisation au début des années cinquante est aujourd’hui rentré dans les jardins.

Les élections présidentielles iraniennes ne sont pas loin. Chaque futur candidat se distingue par sa capacité à «descendre»au mieux les pouvoirs «impérialistes».

«Il est fini le temps où les Britanniques faisaient ce qu'ils voulaient dans ce pays» dixit, le maire de Téhéran, très probable futur candidat.

Le président actuel, lui aussi ancien maire de Téhéran, avait raflé le suffrage des urnes en 2005 par son anti-impérialisme virulent.

Les années passent, il faut que les Iraniens apprennent à moins inculper le monde et à plus s'auto-critiquer.

Et pendant ce temps des fraudes de plusieurs milliards de dollars sont révélées à raison d'une fois par mois!

Le conflit avec les Britanniques est l'arbre qui cache la forêt.

Sans vouloir faire de jeu de mots!

 

 

*Pour en savoir plus sur ce sentiment depuis longtemps ressenti par les Iraniens et pour découvrir le plus grand succès littéraire iranien du 20e siècle : : Mon oncle Napoléon, d’Iradj Pezechkzad, traduit du persan par Sorour Kasmaï, Actes Sud, Arles, 2011, 492 pages, 25 euros.

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