En Iran champion de " l'évolution séparée " nous assistons à l'éclosion du premier café internet féminin, à la première agence de taxis constituée uniquement de chauffeurs femmes, au même moment l'Afghane se bat encore pour pouvoir passer son permis de conduire, et la Saoudienne vient à peine d'obtenir une carte d'identité où figure -enfin- son identité à elle et pas celle de son mari ou père !
Quant à ici, sous nos latitudes les lois ont bien évolué depuis les premières luttes des féministes.
Même la Cour européenne des droits de l'homme reconnaît nos droits à vouloir enfanter dans l'anonymat, n'était-ce pas pour cela que cette jeune Nigériane était condamnée à mort dans son pays ?
Vous parleriez de deux poids, deux mesures, je dirais relativité. A chaque société selon son rythme ; le décalquage occidental a fait trop de dégâts en matière économique et sociale.
Laissons les femmes arriver à leurs revendications lentement mais sûrement.
Parce qu'un combat gagné, reste dans les mémoires, tandis qu'une paix infligée reste fragile.
N'a-t-on pas vu les " libertés "octroyées par la révolution blanche de Mohammad Reza Shah, les " femmes dévoilées " de Zaher Shah tombées en morceaux, comme une fresque brisée ?
Pour refaire la fresque nous devons utiliser le matériau et les artistes du pays, les couleurs locales et pourquoi pas importer une couche de verni.